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Octobre tombe, et la feuille sèche s'en va dans le vent. Papillon jaune et fugace, où vas-tu? Où t'arrêteras-tu passagère de la bise? Dans quelle forêt automnale tombent les jours qui s'en vont? Comme un cerf-volant coloré, deux milans traversent l'après-midi paisible. La forêt se vêt de lambeaux d'arc en ciel; feuille à feuille, Novembre est venu la dénuder. Octobre tombe et s'en va -tout n'est que silence-. …Vieille horloge solaire, comment te faire revenir en arrière? La montagne brûlera de la lumière des morts. Mille étoiles tomberont cette nuit devant son autel. Novembre est arrivé aux Pyrénées, et s'agenouille pour prier entre les tombes; il effeuille les fleurs dans les cimetières, et quelqu'un fait griller des châtaignes dans les braises du foyer. Octobre tombe et s'en va, versant à l'eau ses petites larmes. Je ne voudrais pas vous tromper, jamais vous n'arriverez à la mer. Au-delà d'Entremon, aucun radeau de troncs n'ira jamais. Fleuve et Vie, au final, se heurteront à un lac de barrage. Novembre, tu sais seulement conter des peines. Carrousel de la mémoire arrête toi! La porte du futur est entrouverte: Une ombre, un soupir… et une autre fois elle se fermera. … Sans savoir s'il y en aura d'autres, Octobre tombe, et s'en va.
Au-delà d'Entremon, aucun radeau… D'après un texte de La Ronda.
Paroles et musique: Manuel Domínguez |
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